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Sunday, September 26, 2010

Crise Financière mondiale : tout va très bien !

See the English version further down the page: Global Financial Crisis: everything is fine!

La crise est finie

Il n’y aura pas de double dip récession (nouveau plongeon de crise)

2007-2008 est loin

Ce sont les informations que véhiculaient les marchés financiers internationaux  tout au long du mois de septembre

Finalement, tout allait bien

En 48 heures, quelques informations troublantes viennent de changer le ton de cette musique euphorique


En premier lieu, le gouvernement américain vient d’annoncer qu’il rachetait les déficits des Crédit Unions menacés par la faillite. Les Crédit Unions aux Etats-Unis ne sont pas aussi puissants relativement à l’économie que ne le sont les Caisses d’Epargne en France, en Allemagne et en Italie

Cependant les Crédit Unions américains sont un secteur de banque quasi-mutualiste très puissant.  

La raison de leur quasi-faillite ?
Les subprimes !

Ah bon ? Pourtant on croyait que la crise financière était finie
Eh bien, non !

Pourtant on croyait que même si la finance se portait moyennement bien les subprimes ne jouaient plus aucun rôle dans cette débâcle
Eh bien si !
Les fantômes ressurgissent et l’administration Obama et le Secretary Geitner sont obligés de donner 30 milliards de dollars à ces banques pour éviter un deuxième, ou troisième ou quatrième [on ne sait plus très bien] krach bancaire.
Le montage est classique, le Trésor américain ne va pas donner d’argent, il va le perdre. Il va garantir des obligations de ces Crédit Unions ave la quasi-certitude que ces obligations ne seront jamais honorées et donc que le gouvernement sera appelé en garantie et devra couvrir.

D’autres opérations de prise de contrôle des Crédit Unions par le gouvernement US aboutissent à ce qu’aujourd’hui le gouvernement possède 70% des avoirs de ces banques. Un chiffre inédit même sous l’administration Roosevelt dans les années 30-40 lors de la grande dépression.

Le même jour le gouvernement américain a annoncé qu’il dépenserait immédiatement 50 milliards de dollars supplémentaires (en plus de 30 milliards de dollars précités) pour couvrir les pertes dues aux subprimes et qui ont été subies par des banques aujourd’hui en faillite


La seconde nouvelle, annoncée par le Wall Street Journal est digne d’un roman policier. On a appris que les 16 pays de l’Eurogroupe avaient créé un comité ultrasecret (sic). Tellement secret que son nom est Le groupe qui n’existe pas !
Le problème avec les groupes qui n’existent pas et que justement ils n’existent pas.
Tout le monde se souvient de la Zone 51 (Area 51) censée abriter des extra-terrestres aux Etats-Unis. La base était tellement secrète que même le Président et le Congrès avaient oublié qu’elle existait. Seuls quelques obscurs fonctionnaires s’en souvenaient.

Dans le cas du groupe sans existence de l’Eurogroupe… (Ouf !) Il s’agit d’un comité créé deux mois après l’effondrement de Lehman Brothers en 2008

Le but de ce comité était de secrètement (on l’avait compris) mettre en œuvre toutes les précautions possibles pour éviter qu’un des 16 pays soit ruiné si une spéculation le menaçait. La stratégie était celle de l’union qui est censée faire la force.
Cependant des documents internes montrent que les divisions au sien de ce comité n’ont rien empêché mais au contraire ont précipité la quasi-disparition de l’Euro au premier semestre 2010.
La raison ? Des divisions irréconciliables entre les pays membres du comité secret aboutissant aux coups violents portés par les Hedge Funds et marchés financiers contre la Grèce, le Portugal, l’Irlande, l’Espagne, l’Italie et même la France et l’Allemagne

Cela montre au moins deux choses.

La crise de l’Euro fut gravissime malgré les déclarations apaisantes et édulcorées dispensées alors

Puisqu’on prétend que la crise est finie, pourquoi de tels comités secrets prolifèrent-ils pour lutter contre un danger supposé disparu ?



La troisième nouvelle est la dénégation par la Securities and Exchange Commission, de l’existence d’une demande faite par une société chinoise de créer sur le sol américain une agence de notation d’obligations et de bons du Trésor.
Une telle dénégation signifie tout simplement en langage diplomatique et financier que le processus de création d’une agence de notation d’obligations et de bons du Trésor est en train d’aboutir

Tout cela est bien normal car les agences américaines (Standards and Poors, PIMCO, Moody) ou française (Fitch) sont partout et notent financièrement les sociétés du monde entier et les gouvernements du monde entier (notation des Bons du Trésor et autres véhicules financiers). On ne voit pas pourquoi les Chinois n’auraient pas le droit de le faire

Ou cela se corse, cela veut dire que les Chinois vont pouvoir entre autres noter (ou diffuser leurs commentaires) sur le sol US (avec l’écho et l’ampleur médiatique de Wall Street et des medias américains) les Bons du Trésor US dont ils sont les plus grands détenteurs à l’étranger. Cela veut dire qu'ils pourront indirectement affecter les prix des valeurs qu’ils possèdent en les notant

D’aucuns trouvent cela inquiétant

D’autres leur répondent que cela n’est jamais que ce qui est pratiqué par les pays occidentaux dont les Etats-Unis depuis 50 ans.

En tout cas, la volatilité qui risque de s’ensuivre ne manquera pas d’agiter les marchés.


Oui, finalement, la crise est terminée !

C’est certifié par le Comité Secret qui n’existe pas.

On peut donc le croire.


Olivier Chazoule





Global Financial Crisis: everything is fine!



The crisis is over

There will be no double-dip recession (new dive crisis)

2007-2008 is far

This is the information conveyed in international financial markets throughout the month of September

Finally, everything was fine

In 48 hours, some disturbing information came to change the tone of this music euphoria


First, the U.S. government has announced that it redeemed the deficits of Credit Unions threatened by bankruptcy.
The Credit Unions in the U.S. are not as powerful in relation to the economy than are the Caisses d'Epargne in France, Germany and Italy

However, the Credit Unions are a U.S. bank sector mutual quasi-powerful.

The reason for their near-bankrupt?
The subprime!

Really? Yet it was believed that the financial crisis was over
Well, no!

Yet it was believed that even if finance was doing moderately well subprime no longer played any role in this debacle
Well yes!
Ghosts resurface and the Obama administration and the Secretary Geitner are obliged to give 30 billion dollars to these banks to avoid a second or third or fourth [we do not know very well] bank crash.
The assembly is conventional, the U.S. Treasury will not give money, it will lose it.
It will guarantee the obligations of the Credit Union with a near certainty that these obligations will never be honored and that the government will be called in warranty will cover.

Other operations takeover of Credit Unions by the U.S. government to lead the government now owns 70% of the assets of these banks. An unprecedented number, even under the Roosevelt administration in the years 30-40 at the Great Depression.

The same day the U.S. government immediately announced it would spend an additional $ 50 billion (in addition to the aforementioned $ 30 billion) to cover losses from subprime that have been incurred by banks now bankrupt


The second news was announced by the Wall Street Journal is worthy of a detective novel. It was learned that the 16 countries of the Euro had created a top secret committee (sic). So secret that its name is the group that does not exist!
The problem with groups that do not exist and that they just do not exist.
Everyone remembers the Area 51 (Area 51) supposed harboring aliens in the United States. The base was so secret that even the President and Congress had forgotten it existed. Only a few obscure officials could remember.

In the case of the “group without any existence” of the Eurogroup (!), this is a committee created two months after the collapse of Lehman Brothers in 2008

The purpose of this committee was secretly (it was included) to implement all feasible precautions to avoid one of 16 countries is ruined if the speculation threatened. The strategy was that the union is supposed to force.
But internal documents show that the divisions of his committee did not stop but instead precipitated the virtual disappearance of the Euro in the first half of 2010.
The reason? Irreconcilable divisions among member countries of the secret committee leading to severe beatings by hedge funds and financial markets against Greece, Portugal, Ireland, Spain, Italy and even France and Germany

This shows at least two things.

The crisis was extremely serious to the Euro despite the soothing statements and then sweetened exempt

Since there so many claims that the crisis is over, why such secret committees proliferate to fight against a supposed threat disappeared?



The third news is the denial by the Securities and Exchange Commission, the existence of a request made by a Chinese company on U.S. soil to create a rating agency bonds and Treasury bills.
Such a denial simply means financial and diplomatic language that the process of creating a rating agency bonds and treasury bills is currently leading

All this is very normal because the U.S. agencies (Standard and Poors, PIMCO, Moody) or French (Fitch) are everywhere and record financial companies around the world and governments around the world (scoring Treasury bills and other financial vehicles). We do not see why the Chinese have no right to do

Where it thickens, it means that the Chinese will be among peers and note (or publicize their comments) on U.S. soil (with the echo and the magnitude of Wall Street media and U.S. media) the U.S. Treasury which they are the biggest holders abroad. That means they may indirectly affect the prices of securities they own by noting

Some find it disturbing

Others respond that it is never that which is practiced by western countries including the United States for 50 years.

In any case, the volatility that may ensue will surely shake the markets.


Yes, finally, the crisis is over!

It is certified by the Secret Committee that does not exist.
We can believe it.


Olivier Chazoule

 

Saturday, September 18, 2010

UNE MONDIALISATION CURIEUSE

See the English version further down the page: A strange Globalization

Chers amis,
Au milieu du mois d’aout les affaires financières internationales sont en général plus calmes. Cet été ne fait pas exception à la règle.

Pourtant c’est un calme qui prépare potentiellement de nombreuses tempêtes.
Lorsque la FED maintient ses taux directeurs a 0,75%, cela revient en tenant compte de l’inflation, à se faire payer pour emprunter : Serge Bank (ce nom-là ou un autre) emprunte 100.000 euros ou $130,000 à la FED et reçoit en échange un dividende de 2.000 euros ou $2,600 au lieu de payer un intérêt.
C’est une situation étrange mais à époque étrange, solutions étranges pourrait-on dire…

Cependant, ce n’est pas seulement étrange mais c’est idiot car en général on paie un intérêt sur de l’argent emprunté comme un paie un service ou une marchandise : le boulanger ne nous paie jamais pour acheter son pain. Et il a raison.

Aujourd’hui la Serge Bank reçoit de l’argent de la FED (Federal Reserve Bank, presque équivalente à une banque centrale du type BCE, Banque Centrale Européenne) mais ne le prête pas à ses clients.
Pourquoi ? Parce qu’un client représente un risque (maladie, accident, insolvabilité, faillite, ou autres catastrophes) et donc une perte potentielle du capital. Certes, mais c’est ce que l’intérêt payé par le client et les assurances qui sont incluses dans les intérêts ou sont facturés de manière séparée et additionnelle sont chargés de couvrir.
C’est comme cela, bien avant Laws, bien avant les Assignats que la banque fonctionne depuis l’Antiquité.
C’est là où le système se grippe : malgré la couverture du risque qui est un facteur inhérent à la pratique du métier de banque, la Serge Bank place auprès d’autres banques ou des Hedge Funds les fonds prêtés par la FED avec l’argent financé lui-même par de la dette internationale (Chnoise notamment, mais pas seulement) pour des montants gigantesques et aussi par de la création monétaire génératrice d’inflation.
Quand le banquier devient épargnant avec de l’argent emprunté, ce n’est pas que le système est grippé, c’est qu’il n’y a plus de système.
Essayons tout de même de passer un été correct.
Amicalement


Olivier Chazoule

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A Strange Globalization


Dear friends,
In the middle of August international financial affairs are generally calmer. This summer is no exception.
Yet it is a calm that prepares potentially many storms.
When the Fed keeps interest rates was 0.75%, this means taking into account inflation, getting paid to borrow: Serge Bank (that name or another) borrows € 100,000 or $130,000 to the FED and receives in return a dividend of 2.000 Euros, or $ 2.600 instead of paying interest.
It's a strange situation but strange times, strange solutions might say ...
However, it is not only strange but it's stupid because usually you pay interest on money borrowed as a payment service or a commodity: the baker does not pay us to buy his bread. And he's right.

Today Serge Bank receives money from the Fed (Federal Reserve Bank, roughly equivalent to a central bank-type ECB, European Central Bank) but do not lend to its customers.
Why? Because a client represents a risk (sickness, accident, insolvency, bankruptcy or other disasters) and thus a potential loss of capital. Certainly, but that is the interest paid by the customer and insurance are included in interest or billed separately and are loaded with extra cover.

That is how long before Laws, well before the bank operates Assignats since antiquity.
This is where the system is flawed because despite risk coverage is a factor inherent in the practice of the profession of banking, Bank Serge puts its money in other banks or hedge fund, the very same money lent by the Fed with the money funded itself by the international debt (including Chinese, but not only) for huge amounts and also by the creation of money-generating inflation.

When the banker is sparing with money borrowed is not that the system is jammed, it is no longer a system.

Still trying to spend a nice summer

Regards

Olivier Chazoule

Sunday, September 12, 2010

Disclaimer

Communiqué:



Je ne suis pas responsable et ne peux être amalgamé avec tous les blogs ou sites qui reprennent tout ou partie des articles que je signe


Bien à vous


Olivier Chazoule





Release:


I am not responsible and can not be assimilated with all the blogs or websites which take some or all of the articles that I sign


Yours


Olivier Chazoule

Thursday, September 9, 2010

LA SOMME DE TOUTES LES PEURS

See the English version further down the page: THE SUM OF ALL FEARS

L’Europe serait-elle une Forteresse Assiégée ?

Fortress Europe est un terme américain inventé au cours des années 1980. Il fait référence à la prise de conscience par le Nouveau Monde de l’importance grandissante de l’Europe tant sur le plan économique que sur le plan juridique, avec l’émergence d’un nouveau corps de droit international à usage des pays membres.

Le droit de la Concurrence mené par la Commission de Bruxelles en est un des exemples.

Les Etats-Unis seront les premiers à envoyer de nombreux lobbyistes dans la capitale européenne, paradoxalement beaucoup plus tôt que les Etats européens eux-mêmes qui mettront de nombreuses années à réaliser l’importance de l’Europe Communautaire.

Le Traité de Rome de 1957 crée la Communauté Européenne, après la CECA, et l’Euratom. La Communauté Européenne deviendra plus tard l’Union Européenne

L’idée d’une Forteresse Européenne garantie par un droit évolutif, téléologique (qui s’oriente vers la réalisation des objectifs et ne s’attarde pas sur la phraséologie juridique plus qu'il n'est nécessaire) fait naitre une crainte chez les non-Européens. Une crainte de nouvelle hégémonie européenne

Cette crainte ressurgit aujourd’hui.

En effet, ce sont bien les Etats-Unis qui sont à l’origine de la crise financière internationale avec le crash des subprime qui a éclaté en juillet 2007 à Wall Street et n’en finit plus de ne pas en finir.

Comme les économies de monde sont étroitement interconnectées, la contagion a gagné toutes les places financières de la planète en quelques jours ou quelques semaines. Puis en quelques mois toutes les économies du monde ont plongé à pic

Parmi les premiers à réagir ont été les gouvernements européens qui ont massivement injecté des liquidités dans leurs économies respectives tout en soutenant activement leurs grandes banques.

En règle générale, Bruxelles interdit, sauf sous certaines conditions, les aides des Etats membres à leurs entreprises nationales pour ne pas entrainer de distorsion dans les compétitions intracommunautaire et extracommunautaire. Cependant, des exceptions sont autorisées comme dans le cas présent de la crise financière et aussi pour les conséquences économiques désastreuses pour les compagnies aériennes du nuage volcanique sur l’Europe en avril dernier.

L’autre obstacle rencontré par les pays européens est la délégation de compétence des Etats à l’Union Européenne en matière monétaire qui. Les pays de l’Euro groupe, qui ont abandonné leurs monnaies pour créer une monnaie commune (pendant 6 mois de transition) puis une monnaie unique (après cette période de transition initiale) ont remis les clés de l’émission monétaire et de toute leurs politiques monétaires à la BCE, Banque Centrale Européenne, qui se trouve à Francfort, au cœur de l’Allemagne des affaires, et dont le Président est le Français Jean-Claude Trichet.

Mais là encore il est possible de contourner ces contraintes de délégation des compétence à la BCE et les Etats européens les plus astucieux, c’est-à-dire la quasi-totalité d’entre eux, à commencer par l’Allemagne et par la France, ont trouvé des moyens de soutenir leurs banques en difficultés

En tout état de cause, au milieu de la crise boursière de 2007 les Américains ont unanimement reconnu que la BCE avait réagi plus vite et plus massivement que la FED (Federal Reserve Bank) américaine dirigée par son Chairman Ben Bernanke. Même les banques européennes sont allées se refinancer sur le marché financier européen auprès de la BCE plutôt qu’auprès de la FED jugée trop timide.

La conséquence a été que les économies européennes ont relativement bien tenu le choc financier, alors que des géants comme Lehmann Brothers se sont effondrés en un week end sans personne pour les secourir. Les autres banques américaines ont reçu une aide massive du Trésor américain et des liquidités quasi-gratuites et quasi-illimitées de la FED.

BCE et FED ont même accepté d’acheter aux banques leurs créances douteuses c’est-à-dire de donner aux banques du vrai argent en échange d’argent-papier d’habitude utilisé pour jouer au Monopoly.

Seulement, cette aide aux banques européennes s’est traduite par un endettement des Etats et de la BCE : lorsqu’on donne de l’argent sans contrepartie, c'est un beau geste. Mais ça ne rapporte rien, par définition, et ça coûte même très cher. C’est ce qu’on appelle un prêt à moins 100%

Et qui a payé les -100% ?

Les Etats européens.

Directement et via la BCE.


Conséquence ?

Un déficit abyssal des finances publiques des pays européennes en question.



Deuxième conséquence ?
Les Etats aux finances exsangues ont eu plus de mal à financer leurs déficits et leurs dépenses courantes puisque le financement possible ne provient que des taxes/impôts et de l’endettement sur les marches financiers (sauf à demander l’aide du FMI ou de la Banque Mondiale). Leur crédit en a été affecté et les taux d’intérêts qu’ils ont dû payer aux prêteurs sont montés en flèche. Effectivement, lorsqu’on prête à quelqu’un qui a déjà beaucoup de dettes on risque de ne jamais retrouver son argent, donc on se protège avec un taux d’intérêt élevé.

Ceci n’a pas échappé aux banques internationales (incluant les banques européennes) et aux Hedge Funds qui se sont mis à parier sur la chute, la faillite, de la Grèce, puis du Portugal, de l’Espagne, de l’Irlande, de l’Italie, et même un temps sur celle de l’Allemagne et de la France. Même les pays n’utilisant par l’Euro comme la Hongrie ont été violemment attaqués sur les marchés. Et des pays de la périphérie de l’Europe, comme l’Islande, ont vu leur système bancaire tout bonnement disparaitre.

Tout cela est triste, voire désolant.

Mais c’est surtout illégitime

En effet, les grandes banques qui ont attaqué les Etats sont celles-là même qui avaient été sauvées par lesdits Etats. Si les Etats étaient en déficit, c’est parce qu’ils avaient massivement épongées les erreurs spéculatives des banques en question. C’est à peu de choses près l’histoire du chien qui mort la main de celui qui le nourrit. Heureusement, les chiens ne font jamais cela. Ils sont trop intelligents

Hélas, la Tartufferie ne s’arrête pas la puisque les banques après avoir quasi-ruiné les Etats on ensuite décidé de soumettre ces Etats, via leurs banques à des stress tests au printemps dernier.

Les grandes banques du monde ont ainsi poussé les grands Etats de la Communauté Internationale à agir, directement ou indirectement en leur faisant souffler à l’oreille via certaines institutions financières internationales la Banque des Règlements Internationaux qui se trouve Bâle, en Suisse (ne pas confondre avec les gnômes de Zurich) et qui régule à court terme la finance internationale (réunions régulières des autorités monétaires mondiales, les gouverneurs/présidents/chairmen des banques centrales de la planète) et la réglementent à long terme (Basel I, Basel II, et maintenant Basel III).

Le but ? Soumettre les banques européennes à des stress test. Un peu comme on teste le une voiture pour savoir au bout de combien de coups de pilon le toit casse.

Ce sont donc les banques qui ont ruiné les Etats qui ont exigé, indirectement, que les Etats soient testés à travers leurs banques. Ce qui a eu pour conséquence que les banques demanderesses (celles qui sont européennes) se sont retrouvées à la fois procureurs et suspects. Elle ses ont accusées elles-mêmes.

Mais cela n’a aucune importance car si elles étaient découvertes comme à risque elles étaient immédiatement rachetées par les Etats. Ce qui revenait à leur consentir un second prêt perdu à 100%, soit 200% en tout : les subventions + le rachat de la banque en faillite

Au moins, quand Zola clamait J’accuse !, il ne faisait pas payer auxdits accusés ses propres repas de famille.

Mais comme lorsque la confiture est bonne on est tenté d’en reprendre encore, il fallait trouver quelque chose de neuf.

Une nouveauté qui vient de voir le jour cette semaine sur les places financières internationales. Bien que les stress tests aient été quasi-unanimement positif pour les banques européennes et donc indirectement pour les Etats-Européens, des Hedge Funds et des banques (dont certaines européennes !) se sont resservi un bon bol de Nutella : ils ont délibérément paniqué les marchés (en faisant des profits endormes) sous prétexte que les stress tests pourtant complètement satisfaisants étaient imprécis ou faux et que les banques européens étaient vulnérables.

Une seule chose est rassurante doivent se dire les spéculateurs : en Europe, comme ailleurs, quand il n’y aura plus d’argent sur les marchés financiers, il suffira de secouer la Corne d’Abondance pour en obtenir.

Cette Corne d’Abondance est également connue aussi sous le doux nom de Contribuable


Olivier Chazoule







THE SUM OF ALL FEARS



Is Europe a fortress under siege ?

Fortress Europe is a U.S. term coined in the 1980s. It refers to the awareness of the New World to the growing importance of Europe both economically and legally, with the emergence of a new body of international law for use by member countries.

The Law of Competition conducted by the Commission in Brussels is one example.

The United States will be the first to send many lobbyists in the European capital, paradoxically much earlier than the European states themselves will for many years to realize the importance of the European Community.

The Treaty of Rome created the European Community in 1957, after the ECSC and Euratom. The European Community will become the latest European Union

The idea of a European Fortress secured by an interest evolutionary, teleological (which is oriented towards achieving the objectives and does not dwell on the legal phraseology than is necessary) is creating a nation in fear non-Europeans. A new fear of European hegemony

This fear resurfaced today.

Indeed, these are indeed the United States that are causing the global financial crisis with the subprime market crash that started in July 2007 on Wall Street and never stops does not finish.

As world economies are closely interlinked, the contagion has won all the financial centers of the world in a few days or weeks. Then in a few months all world economies plunged steeply

Among the first to react were the European governments have injected massive liquidity into their respective economies and to actively support their major banks.

Generally, Brussels prohibited except under certain conditions aid to Member States for their national companies do not lead to distortions in intra and extra competitions. However, exceptions are allowed as in the case of the financial crisis and also to the disastrous economic consequences for airlines of the volcanic cloud over Europe last April.

Another obstacle faced by European countries is the delegation of responsibility of states to the European Union in monetary. The countries of the Euro group, who have abandoned their currencies to create a common currency (for 6 months of transition) and a single currency (after the initial transition period) handed the keys to the currency issue and all their monetary policy to the ECB, European Central Bank, which is located in Frankfurt, Germany at the heart of the business, which is French President Jean-Claude Trichet.

But again it is possible to overcome these constraints of delegation of authority at the ECB and the European states most clever, that is to say almost all of them, starting with Germany and the France, have found ways to support their distressed banks

In any case, amid the stock market crash of 2007 the Americans have unanimously agreed that the ECB had reacted faster and more heavily that the Fed (Federal Reserve Bank) headed by the U.S. Chairman Ben Bernanke. Even European banks went to refinance on the European financial market with the ECB rather than from the Fed to be too shy.

The consequence was that European economies have performed relatively well given the financial shock, while giants like Lehmann Brothers have collapsed into a weekend with no one to rescue them. Other U.S. banks have received massive support from the U.S. Treasury and cash equivalents-free and virtually unlimited FED.

ECB and FED have even agreed to buy the banks bad loans that is to say, to give real money to banks in exchange for paper money usually used to play Monopoly.

But this assistance to European banks led by an indebtedness of the States and of the ECB when you give money unrequited, is a nice gesture. But it brings nothing, by definition, and it costs even very expensive. This is known as a loan at least 100%

And who paid for the -100%?

European states.

Directly and through the ECB.



Result?

A yawning deficit of public finances in European countries in question.



Second consequence?

The State finances have been battered harder to finance their deficits and their current expenses as possible funding comes only from the fees / taxes and debt on financial markets (except to ask for help from the IMF or the World Bank). Their credit has been affected and the interest rates they had to pay to lenders soared. Indeed, it is implied that someone who has lots of debt we may never recover his money, so it protects itself with a high interest rate.

This has not escaped the international banks (including European) banks and hedge funds who made bets on the collapse, bankruptcy, Greece and Portugal, Spain, Ireland, Italy, same time and on that of Germany and France. Even countries using the euro as Hungary were violently attacked on the markets. And countries of the periphery of Europe, like Iceland, have seen their banking system simply disappear.

All this is sad and depressing.

But it is especially illegitimate

Indeed, the large banks that have attacked the states are the very ones who had been saved by those states. If States were in deficit, because they had massively offset errors speculative banks in question. It is pretty much the story of the dog that died the hand that feeds him. Fortunately, the dogs never do that. They are too smart

Alas, the hypocrisy does not end as banks after nearly ruined the States then we decided to submit these states, through their banks stress test last spring.

The world's major banks have pushed the big states and the international community to act, directly or indirectly by making them blow in his ear some international financial institutions through the Bank for International Settlements located in Basel, Switzerland (do not confuse with the gnomes of Zurich) and regulates short-term international finance (regular meetings of the world's monetary authorities, governors / presidents / chairmen of the world's central banks) and regulate long-term (Basel I, Basel II, and now Basel III).

The goal? Submit the European banks to stress test. A bit like a car is being tested to determine after how many shots of the roof broken drumstick.


What are the banks that have ruined the states that have required, indirectly, that States are tested through their banks. This has meant that banks plaintiffs (those who are European) have found both prosecutors and suspects. She has accused her themselves.

But it does not matter because if they were found to be at risk once they were redeemed by the states. This was tantamount to granting a second loan they lost 100% or 200% in all: subsidies + the acquisition of failed bank

At least, when Zola proclaimed J'accuse!, He did not charge those accused his own family meals.

But as when the jam is good we are tempted to resume again, we had to find something new.

A novelty just born this week on international financial markets. Although stress tests have been almost unanimously positive for European banks and thus indirectly the United Europeans, hedge funds and banks (some of Europe!) Were reused a good bowl of Nutella: they deliberately panic the markets (making profits asleep) on the premise that the stress tests yet completely satisfactory were imprecise or false and that European banks were vulnerable.

One reassuring thing is that speculators should be: in Europe, as elsewhere, when there will be more money on markets financial, simply shake off the Horn of Plenty to get.


This Horn of Plenty is also known as the sweet name of Taxpayer


Olivier Chazoule

Thursday, September 2, 2010

Un été financier pourri

See the English version further down the page: A BAD FINANCIAL SUMMER

Il va y avoir du sang dans la rue

C’est par cette phrase élégante et mesurée que Larry Kudlow, le présentateur vedette de CNBC la chaine américaine de finance internationale diffusée dans le monde entier et regardée par tous les banquiers et Hedge Funds managers de la planète, a ouvert son émission quotidienne d’hier.

Le gourou de Wall Street faisait référence à la débâcle du marché financier américain au cours du mois d’août qui vient de s’achever en faisant du mois passé le plus mauvais mois d’août financier américain depuis 2001.

Aux États-Unis on parle partout de Double-Dip Récession, soit double-récession ou encore double plongeon de récession.

Pourquoi ?

D’abord l’immobilier.

Le krach de 2007 continue de faire des ravages.

Mais maintenant une seconde vague de krachs immobiliers balaie l’Amérique et se superpose à la première vague. On s’était familiarisé avec la notion de subprime, voici maintenant que les prêts immobiliers consentis aux particuliers aisés, riches, voire très riches s’effondrent également. Les emprunteurs ne peuvent plus rembourser car ils ont perdu leur emploi ou leur société ou commerce a fait faillite.

Aujourd’hui, un prêt immobilier résidentiel sur sept n’est plus payé par ses emprunteurs (prêts consentis aux familles pour leur habitation).

40,5 millions d’Américains sur 311 millions, soit 13% de la population, vivent de food stamps, littéralement timbres de nourriture, qui remplacent les soupes populaires des années Trente, créées lors de la Grande Dépression.

Les prêts commerciaux (prêts immobiliers de bureaux ou prêts utilisés pour financer la construction d’immeubles d’habitation) voient augmenter de manière alarmante les défaillances de remboursement.

Le taux de chômage américain est de 9,7% selon les critères classiques. Mais aujourd’hui même les cercles officiels et les statisticiens économiques retiennent unanimement le taux énorme de 18% !

Ce chiffre inclut les chômeurs inscrits, ceux qui ne prennent pas la peine de s’inscrire car ils ne toucheraient aucune allocation, et tous ceux qui sont trop découragés pour continuer à chercher du travail après des années de recherche inlassables et infructueuses.

Les marchés financiers américains plongent, même si tous les dix jours ils remontent de quelques centaines de points dans la journée pour piquer du nez à nouveau pendant deux semaines.

Une nouvelle forme de folle spéculation vient d’être mise à jour par la SEC (Securities and Exchange Commission) qui régule les marchés financiers des Etats-Unis, comme le fait l’AMF (Autorité des Marchés Financiers) en France.

Ces nouveaux instruments de spéculation sont les quote stuffings qui ont joué un rôle prépondérant dans le flash crash du 6 mai dernier à Wall Street lorsque le Dow Jones perdit 700 points en quelques minutes. Ce sont les grandes banques et les Hedge Funds qui placent électroniquement, via des super-computers et serveurs, des ordres d’achat ou de vente d'actions boursières et autres valeurs mobilières en quantités énormes et retirent ces mêmes ordres en l’espace de quelques millièmes de seconde, permettant des profits démurées à la marge [on joue énormément très vite sous forme d’allers-retours, ce qui fait une quantité de petits profits qui d’additionnant créent des profits au montants quasi-illimités].

Ces manœuvres interdisent aux petits épargnants toute compétition puisque ces derniers n’ont pas les moyens techniques de faire la même chose.

Comme les États-Unis restent la première puissance économique du globe et New York est toujours la première place financière devant Londres (avec des zigs zags mensuels), ce qui s’y passe se passe simultanément dans tous les pays de la planète.

Ce qui est modérément réjouissant.

Le reste du monde suit, ou précède d’ailleurs, avec des effets secondaires ou induits (ripples effects) qui partent dans des sens diamétralement opposés : le Yen est au plus haut face au Dollar, à un niveau jamais atteint depuis 15 ans. Le Dollar et l’Euro se tirent la barbichette, pendant que le Yuan chinois est dramatiquement sous-évalué.

Les conséquences de cette volatilité sur le commerce mondial sont explosives : avec des monnaies qui varient les unes par rapport aux autres avec une telle amplitude en si peu de temps, il est impossible de fixer des prix à l’exportation et à l’importation qui aient un sens économique. La couverture à terme des transactions internationales sur les marchandises devient encore plus indispensable, mais plus coûteuse, voire prohibitive, accentuant encore les distorsions des échanges globaux.

Il y a 25% de chômeurs chez les jeunes Français et 40% de chômeurs chez les jeunes Espagnols. Alors qu’on croyait la crise contenue, depuis trois jours l’Italie et l’Irlande sont de nouveau attaquées quotidiennement par les Hedge Funds sur leur dette nationale, comme le sont la Grèce, le Portugal et bien d’autres pays.

Les Banques centrales, elles, perdent la tête, Ben Bernanke, le Chairman de la FED (Federal Reserve Bank américaine) à déclaré mardi en substance que tout allait bien et qu’il fallait donc se préparer au pire et prendre des mesures d’urgence. Jean-Claude Trichet, le Président de la BCE (Banque Centrale Européenne) a à peu près dit la même chose le même jour. Et la BCJ ou BOJ (Banque centrale du Japon) s'est réunie d’urgence lundi matin pour tenter de colmater un bateau financier et monétaire percé de toutes parts. Résultat ? Une accalmie de 4 heures sur le marché du Yen, qui ensuite est reparti à la hausse de plus belle, désorganisant l’économie du Japon, troisième puissance économique du monde.

Apres une telle avalanche de catastrophes financières au mois d’août, que faut-il attendre du mois de septembre ?

Si on le demande à Larry Kudlow on a toutes les chances d'entendre à nouveau :
Blood in the Street

Du sang dans la Rue
(C’est-à-dire du sang à Wall Street, la Rue du Mur)

Encourageant.


Olivier Chazoule





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A BAD FINANCIAL SUMMER


There will be blood in the street

By this elegant and measured sentenced Larry Kudlow, CNBC's star presenter American chain of international finance worldwide broadcast and watched by all the bankers and hedge fund managers in the world, opened its daily broadcast of yesterday.

The guru of Wall Street was referring to the collapse of U.S. financial markets during the month of August which ended last month by the worst U.S. financial August since 2001.

In the U.S. we are talking anywhere from Double-Dip Recession, or double-dip recession or two successive recession.

Why?

First, real estate.

The crash of 2007 continues to wreak havoc.

But now a second wave of real crashes swept America and is superimposed on the first wave. We became familiar with the concept of subprime here now that mortgages granted to wealthy individuals, rich or very rich also collapsed. The borrowers can not repay because they lost their job or their company or business has gone bankrupt.

Today, a residential real estate loan in seven is not paid by its borrowers (loans to families to their homes).

40.5 million Americans in 311 million, or 13% of the population live on food stamps, replacing the Thirties soup kitchens, created during the Great Depression.

Commercial loans (loans office property or loans used to finance the construction of residential buildings) are increasingly defaulting.

The U.S. unemployment rate is 9.7% according to conventional criteria. But today the official circles and economic statisticians hold unanimously huge rate of 18%!

This figure includes registered unemployed, those who do not bother to register because they would receive no benefit, and all those who are too discouraged to continue looking for work after years of tireless and unsuccessful research.

U.S. financial markets plunging, although every ten days they go back a few hundred points in the day to pitch down again for two weeks.

A new kind of wild speculation has been updated by the SEC (Securities and Exchange Commission) which regulates financial markets of the United States, as the AMF in France.

These new instruments are assessed stuffing speculation that played a role in the flash crash of May 6 on Wall Street when the Dow Jones lost 700 points in minutes. These are the big banks and hedge funds that place electronically, via super-computers and servers, orders to buy or sell shares of stock and other securities in huge quantities and derive the same orders in the space of few milliseconds, allowing profit margins [they initiate a lot of transactions very quickly in the form of round trips, which makes a small amount of profits that create profits for adding to almost unlimited amounts].

These maneuvers prohibit small investors any competition since they do not have the capability to do the same thing.

As the United States remains the largest economy in the world and New York is still the leading financial center to London (with twists and turns per months), what happens here happens simultaneously in all countries of the world.

What is moderately encouraging.

The rest of the world follows, or precedes incidentally, with side effects or induced effects (ripples effects) that go in opposite directions: the Yen is at its highest against the dollar, a level unseen in 15 years. The Dollar and the Euro will take the goatee, while the Chinese Yuan is dramatically undervalued.

The consequences of this volatility on world trade are explosive: with varying currencies against each other with such magnitude in so short a time, it is impossible to fix prices for export and import have an economic sense. The hedging of international transactions for goods becomes even more essential, but also more expensive or even prohibitive, further accentuating the distortions in global trade.

There are 25% unemployment rate among young French and 40% unemployment among young Spaniards. So we thought contained the crisis, three days since Italy and Ireland are again attacked daily by hedge funds on their national debt, as are Greece, Portugal and many other countries.

The central banks, they lose the head, Ben Bernanke, chairman of the Fed (U.S. Federal Reserve Bank) on Tuesday said in essence that all was well and we should therefore prepare for the worst and take emergency measures. Jean-Claude Trichet, President of the ECB (European Central Bank) has almost said the same thing the same day. And the BOJ or BCJ (Central Bank of Japan) met Monday morning for an emergency attempt to plug a financial and monetary boat pierced everywhere. Result? In four hours after the BOJ’s deliberation, the Yen then started rising unabated, disrupting the economy of Japan, third largest economy in the world.

After an avalanche of such financial disasters in August, what should we expect in September?

If you ask Larry Kudlow you may hear again: Blood in the Street
(That is to say, blood on Wall Street)
Encouraging.

Olivier Chazoule