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Sunday, October 10, 2010

FINANCIAL CHAOS

FINANCIAL CHAOS

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- Chérie, qu’est-ce qu’on fait ce soir?
- Si on détruisait l’Euro ?

- Et demain ?
- On s’attaque au Dollar
- Excellent !

On pourrait rire de ce dialogue sinistre. Mais c’est ce qui s’est passé la semaine dernière sur les marchés financiers internationaux

La première étape (Wall Street Journal) a été une attaque massive contre les réserves financières de l’Irlande et l’allégation selon laquelle elle entrait dans une nouvelle phase d’insolvabilité. Le fondement de cette rumeur était tout simplement une rumeur. De la même façon que l’on spécule sur la spéculation, on spécule ici sur une rumeur issue d’une rumeur issue d’une rumeur.
Dublin a dû lutter contre cette spéculation en publiant ses chiffres officiels qui énoncent que le coût nécessaire à la remise en bonne santé de ses banques pourrait atteindre le niveau de 68 milliards de dollars ; ceci conduirait le déficit de l’Irlande  à atteindre 32% de son PIB.
Curieusement la pression sur l’Irlande n’est pas venue d’Asie ou d’outre Atlantique, mais des 15 autres pays de l’Eurogroupe, effrayés que l’on puisse les assimiler à un pays en telle détresse. Cela revient à dire que les pires ennemis de l’Europe sont devenus les Européens eux-mêmes.

Le second mouvement erratique qui s’en est suivi a été l’apparition de l’Union Européenne et de l’Eurogroupe sur le théâtre de la régulation financière européenne. L’idée est la suivante : pour se démarquer des pays faibles de l’Eurogroupe, Grèce, Portugal, Irlande et éventuellement UK, l’Eurogroupe a décidé de mettre en place des mesures de contrôle des banques et des ratios d’endettement particulièrement serrées. L’Angleterre a emboité le pas pour signaler au monde entier qu’elle était encore une place financière de premier ordre. Le problème est que trop de régulation tue la régulation. Il est nécessaire de réduire la vitesse sur les autres routes, mais lorsque l’on réduit cette vitesse a 10km/h, plus personne ne prend l’autoroute. C’est ce qui est en train de se passer avec Basel II et Basel III qui imposent aux banques internationales et aux banques européennes notamment des contraintes d’encadrements juridiques et financiers qui avaient été conçus pour la période antérieure à la crise 2007-2008. FDR, John Maynard-Keynes, et même la SEC (1933) l’avaient bien compris. Réguler l’économie et la finance est indispensable, les étouffer c’est la mort d’un pays.

La  troisième étape de cette semaine sympathique a été que les investisseurs internationaux se sont écartés de l’Euro pour investir dans des devises locales comme celle de la Malaisie, du Mexique, et plus généralement de l’Asie et de l’Amérique du Sud.

Quatrième étape : Des pays comme la Suisse dont la monnaie est le Franc Suisse, et donc ne fait pas partie de la zone Euro, a adopté des mesures de régulations draconiennes pour signaler au monde qu’elle n’était pas sujette au même danger que les autres monnaies.
Nous sommes donc dans une situation où tout le monde se méfie de tout le monde, les Anglais des Grecs, les Irlandais des Allemands, les Français des Espagnols et les Suisses de tous les autres. Si on cherche la fluidité des marchés financiers, on aura bien du mal à la trouver.

Cinquième étape : C’est le dollar qui a violemment été attaqué jeudi. La raison affichée de cet effondrement est que les pays du monde se méfient le plus les uns des autres. Comme le dollar est la monnaie privilégiée des échanges économiques internationaux (environ 2/3) cela en dit long sur l’état du commerce mondial et sur la puissance de la monnaie internationale dominante. Finalement on commence la semaine en attaquant l’Euro et on la termine en attaquant le Dollar. Si quelqu’un a une explication rationnelle à  ces mouvement erratiques, qu’il n’hésite pas à nous écrire, et nous transmettrons aux intéressés.

Pour terminer sur deux notes réjouissantes, on ne peut s’empêcher de citer la banque du Japon, la FED et quelques autres qui ont joué au chat et à la souris toute la semaine en anticipant les mouvements catastrophiques des autres afin de pouvoir s’en prémunir.
L’autre nouvelle c’est l’augmentation sensible du chômage aux Etats-Unis qui a poussé même la FED à vouloir intervenir. C’est intéressant puisque jusqu'à maintenant les chiffres du chômage n’ont pas émus grand-monde sauf les 40 millions d’américains qui vivent de l’aide publique pour survivre.

Heureusement, dans les films les plus noirs, il y a toujours des optimistes forcenés, comme  Joseph Stiglitz, Lauréat du Prix Nobel d’Economie qui a déclaré mardi dernier que les règles ultra libérales établies par la FED et la Banque Centrale Européenne précipitent le monde dans le « chaos » au lieu d’apporter à l’économie mondiale la solution à un rétablissement.
NEW YORK (Reuters) –


Olivier Chazoule



FINANCIAL CHAOS
- Honey, what are we doing tonight?
- If we destroy the Euro?

- And tomorrow?
- It addresses the Dollar
- Excellent!

One might laugh at this sinister dialogue. But that's what happened last week on international financial markets

The first step (Wall Street Journal) was a massive attack against the financial reserves of Ireland and the allegation that she was entering a new phase of insolvency.
The foundation of this rumor was just a rumor. Similarly we speculate on speculation, we speculate here on a rumor after rumor after rumor.
Dublin has had to struggle against this speculation by publishing official figures state that the cost required to surrender its healthy banks could reach the level of 68 billion dollars, this would lead Ireland's deficit to reach 32% its GDP.
Oddly enough pressure on Ireland did not come from Asia or from overseas, but the other 15 countries of the Eurogroup, frightened that they can be likened to a country in such distress. This means that the worst enemies of Europe became the Europeans themselves.

The second erratic movement that followed was the emergence of the European Union and the Eurogroup in the theater of European financial regulation. The idea is: to stand out from the weak countries of the Euro, Greece, Portugal, Ireland and possibly UK, the Eurogroup has decided to implement control measures for banks and debt ratios particularly tight . England has followed suit to notify the world that it was still a first-class financial center. The problem is that too much regulation kills regulation. It is necessary to reduce speed on other roads, but when you reduce that speed was 10km / h, nobody takes the highway. This is what is happening with Basel II and Basel III which require international banks and European banks including constraints legal and financial frameworks were designed for the pre-crisis period 2007-2008. FDR, John Maynard Keynes, and even the SEC (1933) had understood. Regulate the economy and finance is essential, it is stifling the death of a country.

The third step was sympathetic this week that international investors have moved away from the Euro to invest in local currencies such as Malaysia, Mexico, and more generally Asia and South America.

Step Four: Countries like Switzerland, whose currency is the Swiss Franc, and therefore not part of the eurozone, has adopted regulations draconian measures to signal the world that it was not subject to the same danger other currencies.
We're in a situation where everyone is suspicious of everyone, the English of the Greeks, Irish and Germans, French, Spanish and Swiss all others. If one seeks the fluidity of financial markets, it will be hard pressed to find it.

Step Five: The dollar has been violently attacked Thursday. The reason stated is that this collapse of the world's most suspicious of each other. As the dollar is the currency of choice for international economic exchanges (about 2 / 3) speaks volumes about the state of world trade and the power of the dominant international currency. Finally we start the week by attacking the Euro and is finished by attacking the Dollar. If anyone has a rational explanation for this erratic movement, he does not hesitate to write us, and we will forward to interested parties.

To end on two notes cheering, one can not help but mention the Bank of Japan, the Fed and some others who have played cat and mouse game all week, anticipating the movements of other catastrophic power to them guard.
The other news is the increase in unemployment in the U.S. that prompted the Fed to even want to intervene. This is interesting because until now the unemployment figures have not moved very many people except the 40 million Americans who depend on public assistance to survive.

Fortunately, in the darkest films, there are always optimistic madmen, as Joseph Stiglitz, Nobel Laureate in Economics who said Tuesday that the ultra liberal rules set by the Fed and European Central Bank rushed in the world "chaos" instead of bringing the world economy to a recovery solution.
NEW YORK (Reuters) -
 

Olivier Chazoule